Correspondance & documents
C'est dans la Franche-Comté, ancienne province de la
France, que le nom de famille
Parrot prit forme et fut
utilisé pour la première fois. Cette "graphie" du nom a probablement
débuté vers le VIIIe ou IXe siècle. Il est même probable qu'à
l'époque la Franche-Comté n'était pas rattachée à la France;
cependant, sa population était bien française bien qu'adjointe de
quelques éléments germaniques ( Voir histoire de Montbéliard, page
33 ).
Aux temps présents, le nom de famille passe
automatiquement du père aux enfants et personne ne songe à contester
cette transmission héréditaire. Elle est légale et nécessaire en vue
d'attribuer à chaque citoyen une identité bien définie. Il n'en
était pas ainsi aux temps des carolingiens. Le christianisme s'était
implanté en France et attribuait, au baptême, un nom religieux à
tout individu. C'était usuellement le nom d'un apôtre ou d'un saint
tels: Pierre, Jacques, André, Jean ... ou Paul, Hugues, etc., et les
gens commencèrent à être connus et à s'interpeller sous ce nom de
baptême. Bientôt, il arriva que la population ne pouvait plus
différencier les Pierre, les Jacques, les Jean, les Paul ...
Le peuple qui est parfois brillant, ... commença
d'attribuer à chacun un autre terme tiré des circonstances propres
aux individus. C'était la mention du métier, d'une particularité
géographique, du lopin de terre habité, de l'origine, de la parenté,
etc., tel que : Pierre le meunier, Jacques du lac, Mathieu le
gendre. Dans certaines régions, cette méthode attribuait
définitivement à un individu le sobriquet, parfois péjoratif, dont
on l'avait affublé: Paul le loup, parce qu'il n'était pas sociable;
Jean le loucheur; Jacques poing carré ... C'était la méthode
pratiquée en Franche-Comté où, en plus, les suffixes en OT OD et OZ
recevaient la préférence du peuple. Il est fort probable que le
premier homme à être connu sous le nom P A R R O T s'était vu
attribuer le sobriquet de '
Parrot' parce qu'il était berger. Le
dictionnaire étymologique des noms de famille et prénoms de la
France (Larousse) offre la notule suivante :
Parrot
Très répandu en Franche-Comté;
variante possible: Parrod;
diminutif : Parrotin.
-
représente généralement 'Parrot' = bélier
(qui marche en tête;
et nom de chien de berger dans le Midi)
surnom de berger ou
sobriquet.
Le nom n'a pas varié à travers les âges, en pays
français. A l'étranger, il a subi une modification de son
épellation. Plusieurs porteurs du nom émigrèrent en Angleterre et en
Russie: le nom devint
ParrotT pour les Anglais, et probablement (la
chose n'a pas été établie...)
PARROVSKY pour les Russes. Un frère de
l'Ancêtre émigra aux Etats-Unis et y engendra plusieurs descendants
qui sont devenus
ParrotT, comme en Angleterre; il se peut même que
des
ParrotT d'Angleterre aient émigré vers les Etats-Unis et le
Canada. Dans la région de Boston, où le frère de l'Ancêtre s'était
établi, se trouvent de ses descendants qui ont altéré leur nom en
PARROW, et même une lignée qui a maintenu l'appellation originale de
Parrot.
Cette méthode originale (à deux sens...) d'attribuer
un "nom de famille" à chaque individu fut entérinée 'de facto' en
1598 lorsque le clergé entreprit de tenir des registres des actes de
baptême, mariage et sépulture célébrés dans chaque église. En 1655,
Louis XIV rendait cette méthode d'enregistrement obligatoire. Il
survint alors que nombre de personnes qui avaient "échappé" au
surnom ou au sobriquet, durent se décerner ce surnom, à leur choix,
ce qu'ils firent nécessairement selon la coutume de leur milieu. Ils
avaient l'avantage d'éviter certains surnoms plutôt péjoratifs... Il
s'ensuivait que le 'nom' donné au baptême devenait le prénom, et le
'surnom' le nom de famille qui se perpétuait de génération en
génération. Plusieurs de ces noms de famille (le dictionnaire déjà
cité en mentionne 80,000) subirent des altérations au cours des
années, la plupart du temps amenées par une erreur orthographique:
certains actes ont été relevés où un nom répété trois fois était
orthographié différemment chaque fois... L'individu en cause
choisissait l'épellation qui lui plaisait le plus et transmettait
cette nouvelle orthographe à ses enfants.